Portrait de Victor Brauner par Denise Colomb, 1957
Surréaliste de la première heure (André Breton préface sa première exposition en 1934, galerie Pierre), Brauner est un des peintres les moins connus du mouvement avec lequel il rompt en 1948, conséquence de son désaccord avec l’exclusion du groupe de Matta. A la fin de la guerre qu’il passe dans les Basses-Alpes, il installe son atelier rue Perrel et y peint un ensemble de sept tableaux Lion, lumière, liberté exposés aux Cahiers d’Art en 1947. Des cycles d’œuvres jalonnent désormais son itinéraire : Le codex du poète 1946-1947 ; la Mammalie 1948 ; série des Victors, ensemble autobiographique appelé par le peintre Onomatomanie 1949 ; les Rétractés 1950 ; suites de grands tableaux de toile et bois découpé la Mythologie et la Fête des Mères (présentées galerie A. Iolas, Paris en 1966). Peintre de l’inconscient, Brauner n’a cessé d’écrire et de commenter ses œuvres. Ses carnets nous donnent la clé pour accéder à cet univers intensément poétique et onirique. Ainsi écrit-il :
“ C'est dans la magie, cette révolte de la volonté contre le destin que l'art puise sa stimulation régénératrice de son indésirabilité permanente…Ma peinture est autobiographique…Elle raconte aussi les rêveries primitives dans leurs formes et dans leur temps…Ma peinture est symbolique et elle est chaque fois un message…direct et poétique.“
Repas de la Somnambule, 1942
Huile sur toile
61 x 46 cm
Mythotomie, 1942
Huile sur toile
61 x 46 cm
Expositions particulières en 1946 galerie Pierre ; 1948-1949 galerie René Drouin ; 1950-1952-1955 Cahiers d’Art ; 1952 galerie de France ; 1956 galerie du Dragon avec Matta ; 1957 galerie Rive Droite ainsi qu’en 1959-1960-1961 avec Espaces hypnotiques, 1962 ; 1962 galerie le Point Cardinal, Codex d’un visage, et 1963 Bestiaire ; 1965 galerie A. Iolas, peintures 1963-1964.
Participe à de nombreuses expositions collectives dont les Expositions internationales du surréalisme à Paris en 1947, galerie Maeght ; 1959 et 1960 galerie Daniel Cordier ; 1964 galerie Charpentier, 1965 et 1966 avec une toile L’écart absolu et à l’étranger.
Surindépendants 1945, Salon de Mai 1956, 1960, 1961, 1962 (sélection présentée à Tokyo), 1964, 1965, Salon Comparaisons 1956, 1957, 1960, 1962, 1964, 1965. Salon des Peintres Témoins de leur Temps (thème L’âge mécanique) en 1959.
A partir de 1961, vit à Varengeville, à l’Athanor.
Représente la France à la Biennale de Venise de 1966.
1972 Rétrospective Brauner. Musée national d’art moderne, Paris. Catalogue.
1990 V. Brauner. Galerie Didier Imbert, Paris. Catalogue
2020 – 2021 Rétrospective Victor Brauner. Musée d’Art moderne de Paris. Catalogue.
Musées : Paris, Musée national d’Art moderne, Centre G. Pompidou (Donation 1974, dessins provenant de l’atelier de l’artiste, exposition 1975, catalogue).
Musée d’Art moderne de la ville. En province : legs Brauner 1988, Musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables d’Olonne, et à l’étranger.
Alain Jouffroy : « Brauner » Musée de poche. Ed. Fall 1959